(vidéo : Journée nationale d’action interprofessionnelle du 9 avril 2015)
Au delà de ces manifestations, la journée a aussi été marquée par quelques 1 000 appels à la grève, très souvent dans l’unité. Dans un communiqué (voir ci-dessous) publié en fin de journée, la CGT estime que la « mobilisation doit désormais s’amplifier » dans d’autres temps forts et notamment le 1er mai.
Le 9 avril en régions
Quelque 86 villes se sont mobilisées ce jour, jeudi 9 avril 2015, contre les politiques d’austérité. Parmi les militants, salariés, retraités et privés d’emploi, on aura noté la présence de nombreux travailleurs en luttes dans leurs entreprises. C’est ainsi qu’à Bastia, les salariés de France Bleu radio corse frequenza mora (RCFM) ont défilé à la tête d’un cortège de plusieurs centaines de manifestants. Le réseau Radio France était aussi présent, par exemple, à Bordeaux, où les salariés de FIP ont marché de concert avec ceux de Sanofi parmi 10 000 manifestants.
COMMUNIQUE CGT
A l’appel des organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, plus de 300 000 salariés, actifs, jeunes et retraités, privés d’emploi, se sont réunis dans les 86 rassemblements et manifestations en Province et à la manifestation nationale à Paris. Plus de 120 000 manifestants ont convergé vers la capitale, informés tout au long de la journée des initiatives réussies, comme par exemple à Marseille 45 000, Bordeaux 10 000, Nancy et Nîmes 5 000, Digne 1 000.
Témoin de la réussite de cette journée, une vieille dame, la Tour Eiffel, a dû fermer ses portes pour la 1re fois depuis le mouvement social de 2010, signe de la prise en compte massive de cette journée de grève partout dans le pays !
Les manifestants ont exprimé avec enthousiasme et détermination leurs exigences revendicatives en matière de salaire et de pension, d’emploi, d’amélioration des conditions de travail et de la protection sociale, mais aussi pour un développement des services publics qui réponde aux besoins des populations. Ils ont donc clairement affiché aujourd’hui leur opposition aux politiques d’austérité conduites par le gouvernement et inspirées par le patronat, Medef en tête. Gouvernement et patronat doivent entendre le message et les exigences sociales exprimées aujourd’hui.
Dans les entreprises et territoires, les différents conflits qui se sont déroulés ces dernières semaines ont tous le même objectif : mettre les revendications des salariés sur la table des négociations sur les lieux de travail. C’est ce qui a permis la dynamique pour ce 9 avril et pour le 1er mai à venir.
Les différentes lois « Sécurisation de l’emploi » ou « Macron », les cadeaux faits au patronat à travers le pacte de responsabilité et le CICE constituent un ensemble de dispositions qui creusent les inégalités et fragilisent la situation des salariés, tandis qu’elles sécurisent les profits des actionnaires !
La mobilisation d’aujourd’hui doit désormais s’amplifier d’ici à la prochaine journée d’action du 1er Mai.
Déjà, la CGT a pris à son compte l’appel de la CES de faire du 1er mai 2015, une journée de mobilisation pour réagir aux politiques désastreuses qui menacent de transformer la crise financière en une stagnation de long terme et un chômage structurel élevé. L’objectif sera aussi d’avancer des réponses conjuguant investissements et développement de l’emploi.
Dans ce contexte, la CGT prend dès maintenant les dispositions nécessaires pour créer les conditions unitaires les plus favorables au rassemblement et à l’engagement des salariés actifs, retraités et privés d’emploi.
Continuons dès demain, à construire les revendications avec les salariés dans les entreprises et établissements et portons les ensemble aux employeurs.
Montreuil, le 9 avril 2015
source :
"Une force à vos côtés"
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