Le
marché de la sécurité
Sécurité
et défense : le marché s'envole !
Des
événements, un alourdissement des réglementations, un contexte
sécuritaire de plus en plus lourd, le monde de la sécurité
entrevoit de belles perspectives mais avec une forte pression sur les
prix.
Selon le
dernier Observatoire des métiers de la prévention et de la
sécurité, 398 entreprises représentant plus de 13 000 salariés se
disputeraient en Rhône-Alpes un chiffre d’affaires estimé en 2014
à 570 millions d’euros.
Un
marché encore très atomisé où les entités de moins de 20
salariés représenteraient 90 % du nombre d’entreprises mais ne
réaliseraient que 13 % du chiffre d’affaires (CA) total.
En 2014,
la trentaine des plus grandes entreprises aurait généré plus de 40
% du CA total. Une tendance « qui devrait s’intensifier dans les
prochaines années », annonce Ralph Bonan, délégué Rhône-Alpes
du Syndicat national des entreprises de sécurité.
«
Impossible de pratiquer moins de 18,50 euros de l’heure »
Comme
d’autres secteurs, c’est l’effet de taille qui dicte un marché
dominé par des géants comme Securitas, Prosegur, Seris Group, dans
la sécurité humaine, ou Brink’s et Loomis, dans le transport de
fonds, Stanley Black & Decker ou UTC, dans les systèmes de
sécurité etc.
Un
marché hyperconcurrentiel où la guerre des prix fait rage, où il
se crée, selon Ralph Bonan, « autant d’entreprises qu’il n’en
meurt ».
Derrière
les géants à capitaux étrangers, on retrouve aujourd’hui de
belles success-stories lyonnaises dans le secteur où la demande est
exponentielle.
Christian
Latouche, le patron de Fiducial, spécialiste des services aux
entreprises, qui a racheté en 2012 à la barre du Tribunal la
société Neo Security, qui vient de racheter SFIP veut, semble-t-il
(il s’est refusé à nous répondre), devenir un acteur majeur du
gardiennage en France,
Dans un
autre style, on retrouve, entre autres, la success-story de Simon
Hoayek qui a créé le groupe Byblos (voir ci-contre) etc. Des
opérateurs de la sécurité qui bataillent tous pour décrocher des
volumes d’heures de prestations pour lesquels le prix de vente d’un
agent est déterminant. Des agents formés (1) , encadrés
dans le cadre d’un vrai process lié à leur domaine
d’intervention. Des prix de vente -très comprimés par les
donneurs d’ordres- permettant « d’atteindre péniblement des
marges qui dépassent rarement les 3 % bruts », souligne Ralph
Bonan.
Celui-ci
reconnaît « qu’il est impossible de pratiquer moins de 18,50
euros de l’heure » sans dévoyer les règles, « et détourner le
CICE » (2). A moins d’user de nouveaux systèmes qui allègent
la masse salariale comme des prestations de gardiennage via
l’utilisation de systèmes de sécurité (alarmes,
vidéosurveillance, etc.) ou encore en pariant, demain, sur la
domotique de sécurité. Toujours est-il qu’aujourd’hui il
souligne l’impérieuse nécessité « d’avoir une solide
trésorerie pour rester dans la compétition ».
(1) Il
faut être majeur, avoir un casier judiciaire vierge et détenir une
carte professionnelle obligatoire délivrée par le préfet et
valable cinq ans.
(2) Le
Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi permet aux
entreprises de bénéficier d’un crédit d’impôt.
FRANCK.BENSAID@
LEPROGRES.FR
Le 01/12/2015
"Une force à vos côtés"
Le blog d'INFOS du syndicat CGT des salariés Fiducial Private Sécurity FPS
Bretagne et Pays de la Loire