mardi 1 décembre 2015

Le marché de la sécurité




Sécurité et défense : le marché s'envole !
 
 
Des événements, un alourdissement des réglementations, un contexte sécuritaire de plus en plus lourd, le monde de la sécurité entrevoit de belles perspectives mais avec une forte pression sur les prix.
 
Selon le dernier Observatoire des métiers de la prévention et de la sécurité, 398 entreprises représentant plus de 13 000 salariés se disputeraient en Rhône-Alpes un chiffre d’affaires estimé en 2014 à 570 millions d’euros.
 
Un marché encore très atomisé où les entités de moins de 20 salariés représenteraient 90 % du nombre d’entreprises mais ne réaliseraient que 13 % du chiffre d’affaires (CA) total.
 
En 2014, la trentaine des plus grandes entreprises aurait généré plus de 40 % du CA total. Une tendance « qui devrait s’intensifier dans les prochaines années », annonce Ralph Bonan, délégué Rhône-Alpes du Syndicat national des entreprises de sécurité.
 
« Impossible de pratiquer moins de 18,50 euros de l’heure »
 
Comme d’autres secteurs, c’est l’effet de taille qui dicte un marché dominé par des géants comme Securitas, Prosegur, Seris Group, dans la sécurité humaine, ou Brink’s et Loomis, dans le transport de fonds, Stanley Black & Decker ou UTC, dans les systèmes de sécurité etc.
 
Un marché hyperconcurrentiel où la guerre des prix fait rage, où il se crée, selon Ralph Bonan, « autant d’entreprises qu’il n’en meurt ».
 
Derrière les géants à capitaux étrangers, on retrouve aujourd’hui de belles success-stories lyonnaises dans le secteur où la demande est exponentielle.

Christian Latouche, le patron de Fiducial, spécialiste des services aux entreprises, qui a racheté en 2012 à la barre du Tribunal la société Neo Security, qui vient de racheter SFIP veut, semble-t-il (il s’est refusé à nous répondre), devenir un acteur majeur du gardiennage en France,

Dans un autre style, on retrouve, entre autres, la success-story de Simon Hoayek qui a créé le groupe Byblos (voir ci-contre) etc. Des opérateurs de la sécurité qui bataillent tous pour décrocher des volumes d’heures de prestations pour lesquels le prix de vente d’un agent est déterminant. Des agents formés (1) , encadrés dans le cadre d’un vrai process lié à leur domaine d’intervention. Des prix de vente -très comprimés par les donneurs d’ordres- permettant « d’atteindre péniblement des marges qui dépassent rarement les 3 % bruts », souligne Ralph Bonan.

Celui-ci reconnaît « qu’il est impossible de pratiquer moins de 18,50 euros de l’heure » sans dévoyer les règles, « et détourner le CICE » (2). A moins d’user de nouveaux systèmes qui allègent la masse salariale comme des prestations de gardiennage via l’utilisation de systèmes de sécurité (alarmes, vidéosurveillance, etc.) ou encore en pariant, demain, sur la domotique de sécurité. Toujours est-il qu’aujourd’hui il souligne l’impérieuse nécessité « d’avoir une solide trésorerie pour rester dans la compétition ».



(1) Il faut être majeur, avoir un casier judiciaire vierge et détenir une carte professionnelle obligatoire délivrée par le préfet et valable cinq ans.

(2) Le Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi permet aux entreprises de bénéficier d’un crédit d’impôt.


FRANCK.BENSAID@ LEPROGRES.FR

Le 01/12/2015
 
 

"Une force à vos côtés"

 
 Le blog d'INFOS du syndicat CGT des salariés Fiducial Private Sécurity FPS
Bretagne et Pays de la Loire

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