(06 janvier 2015)
Le taux de suicides augmente avec le taux de chômage et près de 600 décès pourraient être attribués à la hausse du chômage en France entre 2008 et 2010, selon une étude.
« Entre 2000 et 2010 en France, le taux de chômage est significativement et positivement associéau taux de suicide », estiment les chercheurs de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) qui signent cette étude publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'Institut de veille sanitaire (InVS).
Lorsque le taux de chômage augmente de 10 %, le taux de suicide (nombre de décès par suicide rapporté à la population) progresse en moyenne de 1,5 % pour l'ensemble de la population de plus de 15 ans.
Mais les chercheurs soulignent le caractère statistique et « observationnel » de leur étude : « aucun lien » de cause à effet entre chômage et suicide au niveau des individus « ne peut être déduit à partir de ces résultats ».
La causalité du chômage sur le suicide reste en effet « débattue » car plusieurs « facteurs de confusion » peuvent entrer en jeu. Par exemple, des troubles psychiatriques chez une personne peuvent se traduire à la fois par un risque accru de chômage et de suicide, expliquent les chercheurs.
D'après l'Observatoire national du suicide, la France possède un des taux de suicide les plus élevés d'Europe avec un décès sur 50 attribué à un suicide.
En 2011, 11 400 morts par suicide ont été enregistrées en France métropolitaine, selon un rapport publié en novembre par l'Observatoire, un organisme public créé en 2013 et dépendant du ministère de la Santé.
Comme dans les autres pays, on compte trois fois plus de décès par suicide chez les hommes que chez les femmes : en moyenne 27,7 décès pour 100 000 habitants chez les hommes et 8,1 chez les femmes.
Lorsque le taux de chômage augmente de 10 %, le taux de suicide (nombre de décès par suicide rapporté à la population) progresse en moyenne de 1,5 % pour l'ensemble de la population de plus de 15 ans.
L'association chômage-suicide plus marquée chez les hommes
L'association entre chômage et suicide apparaît plus marquée pour les hommes de 25 à 49 ans: la hausse de 10 % du taux de chômage s'accompagne par une hausse de 1,8 % à 2,6 % du taux de suicide.Mais les chercheurs soulignent le caractère statistique et « observationnel » de leur étude : « aucun lien » de cause à effet entre chômage et suicide au niveau des individus « ne peut être déduit à partir de ces résultats ».
La causalité du chômage sur le suicide reste en effet « débattue » car plusieurs « facteurs de confusion » peuvent entrer en jeu. Par exemple, des troubles psychiatriques chez une personne peuvent se traduire à la fois par un risque accru de chômage et de suicide, expliquent les chercheurs.
584 suicides attribués au chômage
Si on retient l'hypothèse qu'il existe bien un lien de cause à effet entre chômage et suicide alors, selon l'étude, « le nombre de suicides attribuables en France à la hausse du chômage entre 2008 et 2010 » peut être « estimé à 584 » (par rapport au nombre de suicides si le chômage était resté stable au niveau de fin 2007).D'après l'Observatoire national du suicide, la France possède un des taux de suicide les plus élevés d'Europe avec un décès sur 50 attribué à un suicide.
En 2011, 11 400 morts par suicide ont été enregistrées en France métropolitaine, selon un rapport publié en novembre par l'Observatoire, un organisme public créé en 2013 et dépendant du ministère de la Santé.
Comme dans les autres pays, on compte trois fois plus de décès par suicide chez les hommes que chez les femmes : en moyenne 27,7 décès pour 100 000 habitants chez les hommes et 8,1 chez les femmes.
Source :
LE CHÔMAGE TUE...
Nous lançons donc un appel solennel
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"Une force à vos côtés"
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