lundi 16 novembre 2015

Attentats : la demande de sécurité privée en hausse...MAIS...

Attentats :

 

la demande de sécurité privée en hausse, mais les effectifs ne suivront pas

 
La demande avait déjà décollé après les attentats contre Charlie Hebdo. La profession va connaître une sollicitation plus importante encore, mais n'est pas préparée pour y répondre.

Le Président de la République a décrété l'état d'urgence vendredi soir 13 novembre 2015 après la série d'attaques à Paris et à Saint Denis et a décidé l'envoi dans la capitale de 1000 militaires pour sécuriser les sites sensibles. Sur l'ensemble du territoire, ce ne sont pas loin de 10.000 soldats qui seront déployés. Suffisant peut-être pour les lieux stratégiques, mais loin, très loin de pouvoir répondre à l'ensemble des demandes de protection suivie des entreprises, ou établissements publics ne bénéficiant pas ou peu de cet appui, et qui se tournent alors vers la protection privée. Et s'il est encore trop tôt pour analyser les effets des attentats du 13 novembre sur la demande dans le secteur, l'impact s'annonce déjà très important.
 

 

 

Ressources humaines insuffisantes

«Dès le lendemain des attentats nous avons constaté une hausse de la demande. Et d'ailleurs, contrairement aux événements de janvier, elle concerne cette fois l'ensemble du territoire et non plus seulement l'Ile-de-France», annonce Olivier Duran, porte-parole du Syndicat national des entreprises de sécurité (Snes) qui prévoit que les sollicitations seront au moins aussi importantes qu'en janvier, soit «un bond de 30% de la demande». Mais contrairement aux derniers attentats de grande ampleur, il estime que le recours à la sécurité privée va être durable: «A l'époque de Charlie Hebdo, il y a effectivement eu une forte hausse, mais les choses étaient retombées au bout de quinze jours. Nous ressentons une tendance différente cette fois-ci».
Problème cependant, déjà aperçu en janvier d'ailleurs: la profession n'a pas les moyens humains nécessaires d'encaisser un tel choc de demande. L'exercice de la profession d'agent de sécurité privé en effet est soumis depuis 2009 à l'obtention d'une carte professionnelle et d'une autorisation préfectorale, sanctionnant une formation de 140 heures. Inenvisageable donc de pouvoir répondre à une hausse massive et généralisée de la demande dans les plus brefs délais. «Pour les grands événements comme l'Euro 2016, nous parvenons à anticiper la hausse en collaboration avec les pouvoirs publics (une autorisation d'exercice «temporaire» avec seulement 77 heures de formation est prévue pour la compétition, NDLR), mais pour quelque chose d'aussi brutal c'est impossible» confirme Olivier Duran.



Faibles marges et manque d'équipement

D'autant qu'une demande accrue pour cause de menace terroriste pose une autre problématique à la profession: celle de la sécurité des agents. Le Snes en effet confirme ce lundi qu'au moins 14 vigiles ont été blessés dans les attaques, et, en attendant une confirmation sans doute dans la journée, annonce comme «probable» le décès d'au-moins l'un d'entre eux au Bataclan. Si le Snes ne souhaite pas que les agents privés puissent être armés, une initiative «qui ne serait pas souhaitable, et qui est impossible à mettre en œuvre à court terme», le syndicat titre la sonnette d'alarme sur les difficultés que rencontrent les entreprises pour investir sur la sécurité de leurs salariés. «Il pourrait y avoir des dépenses sur du matériel technique de surveillance, ou même tout simplement des gilets pare-balles, qui ne sont pas faites, confirme Olivier Duran. Mais, contrairement à l'idée reçue, les entreprises ont du mal à investir car la sécurité privée est une activité peu rentable avec des marges faibles. Les acheteurs privés, et surtout publics, ont fait le maximum pour tirer les prix vers le bas, et maintenir une logique de “sécurité discount”». Une tendance qui pourrait s'inverser avec la distorsion offre-demande qui va éclater suite aux attentats.

 
 
source :




PETIT RAPPEL
Un secteur en mutation
Fiducial Private Sécurity espère prendre,
d’ici cinq ans, la place de leader français de la sécurité,
dans un marché en pleine expansion,
aujourd’hui dominé par le suédois Sécuritas.
 
Mardi 07 août 2012
 
 
OUPS, en lisant entre les lignes
on peut lire ici une vague histoire
de "part de marché"...
 
L'offre et la demande sont là...
A vous de vous positionner...
 
 
CAMARADES,
ETES-VOUS PRETS AU PORT
DU GILET PARE-BALLES
ET LES RISQUES SOUS-JACENTS...
 
POUR UN SMIC ???...!!!

 
 

"Une force à vos côtés"

 
 Le blog d'INFOS du syndicat CGT des salariés Fiducial Private Sécurity FPS
Bretagne et Pays de la Loire

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